Textes du premier atelier d'écriture
Thème : la rencontre.
La RENCONTRE...
Texte de Cathie: La rencontre
Suzanne, à sa fenêtre, les regarde partir.
Ma Lola, songe-t-elle, ma douceur du mercredi, ma pépite.
La journée a été bien remplie comme d’habitude, permanence le matin, pique-nique avec Lola au jardin en sortant de l’école. Puis les jeux, les devoirs, les rires, les tartines et le coucou à la voisine. Bon, c’est pas tout, faut pas que je traîne...
Un dernier regard au miroir. Non, un clin d’oeil au miroir... Elle est comme une ado Suzanne, même si elle a passé l’âge... Son fils n’a pas compris pourquoi elle était si pressée ce soir. D’habitude elle prend le temps : comment ça a été ta journée ? On se retrouve chez Nina dimanche ? Non, ce soir, elle avait envie qu’ils partent, vite ! Oui, j’ai encore des trucs à préparer pour ma sortie raquettes demain...
Voilà, c’est bon... ils sont partis. Juste envie de prendre le temps de se retrouver... avant de filer à son rendez-vous. Est-ce que c’est vraiment une bonne idée d’ailleurs ce rendez-vous ? En tous cas ça fait longtemps qu’elle n’a pas eu un secret, rien qu’à elle...
Ses mains tremblent un peu quand elle les passe dans ses cheveux. Un peu de rimmel, surtout pas de rouge à lèvres, ça n’a jamais été son truc !
De loin, assis au fond du café, il la voit entrer. Non, une paire d’yeux bleus le cherche, le trouve, le capte, ne le lâche déjà plus...
Texte de Pierre Emperador:
"Simon le poisson"
L’eau était fraîche, les coquillages étincelaient et les algues dansaient au rythme de la pompe à eau. Simon n’avait qu’une seule idée en tête, ses petites nageoires rouges et blanches s'affairèrent et il avança tel un guépard vers la source de son émoi, un morceau de pain de chez Gustave, avec une belle croûte dorée, une farine délicieuse et une mie si douce une fois en bouche. La rencontre se fit au milieu de l’aquarium ce fut éphémère et d’un plaisir unilatéral, si vif que l’on eut à peine le temps de remarquer Franklin la petite tortue verte surgir du sable pour attraper le tant convoité bout de pain de chez Gustave.
Poème de Michel Calac:
Certaines personnes , sans les connaître,
font par certains aspects qu'elles nous attirent,
rapidement, elles peuvent nous envoyer paître,
ou bien accepter de partir dans un délire..
Celui d'aller à la découverte de l'autre,
de s'ouvrir ainsi, petit à petit;
Là, pas de religion ni d'apôtre,
juste laisser libre cours à l'envie...
Celle de continuer une conversation,
sur un sujet qui parle à tous,
évoquer certaines situations
où l'on a envie de crier pouce...
Confirmer au travers de ces échanges,
que continuer à se voir, on n'est pas contre,
comme quoi, la vie est quelquefois étrange,
c'est peut-être une réussite cette rencontre!
Pour suivre les beaux poèmes de Michel, c'est par ici: http://www.mespoemes.net/clark32/